Gestion des risques dans la construction : processus de rétablissement, identification et atténuation des risques

La gestion des risques dans le secteur de la construction correspond à un processus structuré qui permet d’identifier, d’évaluer et de limiter les menaces pouvant compromettre la réussite d’un projet.

Grâce à cette approche proactive, les entreprises peuvent limiter les interruptions, réduire les pertes financières et renforcer la sécurité sur leurs chantiers.
Ce processus permet également de mieux anticiper les aléas courants, comme les retards de livraison de matériaux, les dépassements de budget ou encore les problèmes de conformité réglementaire.

Une gestion rigoureuse des risques contribue ainsi à garder le contrôle sur les coûts, à garantir un haut niveau de sécurité, et à respecter les obligations légales. En anticipant les risques dès les premières phases du projet, les équipes augmentent leurs chances de respecter les délais et les budgets fixés.

Parmi les menaces les plus critiques, on retrouve les risques liés à la sécurité, les accidents ou encore les pannes d’équipements. Ils doivent être traités en priorité pour protéger les travailleurs et limiter toute responsabilité juridique. De même, la conformité réglementaire est essentielle pour éviter sanctions financières et atteintes à la réputation.

Dans ce qui suit, nous allons explorer les fondements de la gestion des risques en construction : de l’identification à l’évaluation, en passant par des stratégies de réponse efficaces. Nous aborderons également des aspects clés comme la planification, le recouvrement des pertes et l’utilisation des outils technologiques pour renforcer le suivi et le pilotage des risques.

Identifier les risques dans un projet de construction est une étape clé pour anticiper les menaces potentielles. Cela suppose une démarche rigoureuse, basée sur l’analyse des données passées, la consultation d’experts et l’évaluation approfondie des sites. Ce processus permet aussi de mieux cerner les enjeux environnementaux et logistiques qui pourraient affecter le projet.

Ces analyses sont essentielles pour bâtir un plan de gestion des risques complet, capable de soutenir la mise en place de mesures préventives et de stratégies d’atténuation adaptées. Néanmoins, les risques varient selon la nature et la localisation du projet.

Voici quelques distinctions notables :

• Le type de projet : un immeuble très haut peut présenter des risques structurels accrus, tandis qu’un chantier d’infrastructure devra souvent composer avec des contraintes environnementales ou réglementaires.
• L’emplacement : les chantiers situés en zone urbaine peuvent impliquer une logistique complexe, tandis que ceux en milieu isolé sont plus exposés aux retards de livraison ou aux conditions météorologiques extrêmes.

Malgré ces différences, certains risques sont communs à la majorité des projets de construction :

• Les pénuries de matériaux ou les fluctuations de prix
• Les conflits sociaux ou le manque de main-d’œuvre qualifiée
• Les défauts de conception ou non-conformité réglementaire
• Les conditions météo défavorables ou les risques liés à la nature du site (ex. : sol instable)

En intégrant ces éléments dans leur stratégie de gestion des risques, les équipes de projet peuvent affiner leurs actions, éviter les perturbations majeures et renforcer l’adhésion des parties prenantes.

Comment évaluer l’impact des risques dans un projet de construction ?

Évaluer l’impact des risques dans un projet de construction nécessite une méthode structurée, qui combine l’analyse de leur probabilité d’occurrence et de leur gravité potentielle.

La première étape consiste à réaliser une analyse probabilité-impact, souvent accompagnée de matrices de risques. Ces outils permettent de hiérarchiser les menaces en fonction de leur niveau de criticité.

Ensuite, les équipes procèdent à une quantification des impacts, en attribuant des valeurs chiffrées aux conséquences possibles : retards de livraison, surcoûts liés aux matériaux, incidents de sécurité, etc. Ces données sont ensuite intégrées au plan global de gestion des risques, afin de garantir une prise de décision cohérente et alignée sur les priorités du projet.

Cette approche permet de concentrer les efforts sur les risques les plus critiques (comme les défauts structurels ou les violations de normes) tout en dépriorisant ceux dont l’impact est limité. Le résultat ? Une gestion des risques plus efficace, proactive et équilibrée, qui prend en compte à la fois les enjeux budgétaires, la sécurité des équipes et le respect des réglementations.

Pour gérer efficacement les risques dans un projet de construction, il existe quatre grandes stratégies, à adapter selon la gravité des menaces identifiées et les objectifs du chantier :

• Éviter : il s’agit ici de modifier la portée ou le calendrier du projet pour éliminer totalement certains risques.
• Atténuer : cette approche consiste à prendre des mesures préventives, par exemple, en choisissant des matériaux résistants aux intempéries, afin de réduire la probabilité ou l’impact d’un risque.
• Transférer : le risque peut être transféré à un tiers via une assurance ou une clause contractuelle, limitant ainsi l’exposition financière directe.
• Accepter : certains risques mineurs peuvent être tolérés s’ils ont peu d’impact sur les délais ou le budget, et si leur gestion active n’est pas justifiée.

Au-delà de ces approches, il faut disposer d’un plan d’urgence clair et structuré. Ce plan doit définir les déclencheurs d’alerte, prévoir des réserves budgétaires, et attribuer les responsabilités à des membres spécifiques de l’équipe.

Par exemple, un bon plan de gestion des risques peut inclure des procédures de réponse rapide en cas de pénurie de matériaux, ou des protocoles de sécurité en cas d’accident sur le chantier.

Rappelez-vous que communication avec les parties prenantes joue un rôle central dans la gestion des risques. Fournir des informations régulières, transparentes et précises aux entrepreneurs, clients ou autorités de régulation permet de renforcer la confiance et l’alignement de tous autour des priorités du projet.

Cette approche collaborative favorise une résolution rapide des problèmes, tout en garantissant que chaque action reste conforme à la stratégie globale de gestion des risques. C’est pourquoi il est essentiel d’adopter une démarche claire et structurée pour assurer la résilience des projets, même dans des environnements complexes et évolutifs.

Comment récupérer les pertes après un incident lié à un risque de construction ?

Cela peut passer par l’activation de clauses contractuelles, le dépôt de demandes d’indemnisation ou le recours à des actions juridiques prévues dans les accords en vigueur. Par ailleurs, une entreprise peut renforcer sa résilience en réévaluant son plan de gestion des risques, puis en réaffectant ses ressources en fonction des nouvelles priorités.
Il est tout aussi important de maintenir une communication transparente avec les parties prenantes (clients, sous-traitants, équipes internes) afin de restaurer la confiance et d’assurer la continuité du projet.

Enfin, une analyse post-incident permet d’identifier les causes racines de l’incident et d’en tirer des enseignements concrets. Ces retours d’expérience sont précieux pour ajuster les futures stratégies de gestion des risques et renforcer les dispositifs de prévention.

En capitalisant sur les leçons du passé, les entreprises améliorent leur capacité à anticiper, réagir et s’adapter. C’est un atout majeur pour une gestion des risques plus robuste et durable dans le secteur de la construction.

Pour gérer efficacement les contrats et les risques juridiques en construction, les entreprises doivent s’appuyer sur un plan de gestion des risques rigoureux et bien structuré.

Cela commence par une analyse minutieuse de chaque contrat et appel d’offres, afin de repérer les éventuelles failles ou zones de non-conformité. Il est important de mettre régulièrement à jour les conditions de paiement, les clauses d’indemnisation et les obligations légales pour rester en conformité avec la réglementation en vigueur.

Lorsqu’un ordre de modification est émis, engager un dialogue clair avec les parties concernées est essentiel pour bien définir les ajustements apportés à la portée du projet, et en évaluer les conséquences sur les délais et les coûts. Tous les changements doivent être documentés et validés par écrit, afin de prévenir les litiges et de garantir l’alignement avec le plan de gestion des risques.

Pour limiter leur exposition juridique, les entreprises doivent également s’assurer du respect des normes en mettant en place des audits réguliers, ainsi que des formations à la sécurité à destination des sous-traitants et fournisseurs.

Enfin, des outils numériques de suivi peuvent être déployés pour surveiller les livrables, anticiper les pénuries de matériaux et détecter toute entorse à la réglementation. Ces bonnes pratiques permettent de réduire considérablement les risques juridiques, d’assurer une meilleure traçabilité, et de sécuriser la réussite des projets de construction.

Les logiciels dédiés à la construction sont aujourd’hui des alliés incontournables pour anticiper et gérer les risques tout au long d’un projet. Grâce à leurs nombreuses fonctionnalités, allant des modèles d’évaluation des risques au suivi en temps réel en passant par l’analyse prédictive, ces outils permettent de structurer efficacement la gestion des risques.

Le suivi numérique offre une vue centralisée de l’évolution des risques, avec des tableaux de bord détaillés et des rapports précis. Cela permet aux équipes de surveiller plusieurs chantiers simultanément, d’identifier les tendances, et de réagir rapidement pour limiter les perturbations.

En exploitant les données historiques collectées au fil des projets, ces logiciels renforcent la capacité des équipes à détecter les dangers récurrents et à y répondre de manière ciblée.

Concrètement, les entreprises qui intègrent un logiciel de gestion des risques dans leur processus peuvent :

• Simplifier le suivi des risques et la génération de rapports ;
• Réduire les erreurs humaines dans la documentation ;
• Accélérer les temps de réaction face aux risques émergents.

Parmi les solutions disponibles, Timly propose une plateforme innovante, qui offre une vision à 360° du cycle de vie des actifs. En l’intégrant à leur plan de gestion des risques, les entreprises du secteur peuvent gagner en transparence, en efficacité, et en résilience, tout en assurant la réussite de leurs projets.

Une fois qu’un plan de gestion des risques est en place, il faut l’évaluer régulièrement et l’ajuster en continu. Cette approche itérative permet non seulement de renforcer la résilience des projets, mais aussi d’optimiser la sécurité, la conformité et les coûts : des facteurs clés pour assurer la réussite dans le secteur de la construction.

L’évaluation continue des risques joue un rôle central dans ce processus. En s’appuyant sur des données concrètes, les équipes peuvent analyser les incidents passés et les indicateurs de performance pour affiner les protocoles d’atténuation.

L’observation de retards récurrents ou d’autres dysfonctionnements permet, par exemple, d’identifier des problèmes systémiques et d’y remédier, en révisant certains contrats fournisseurs ou en ajustant les marges de sécurité budgétaires.

Timly est un acteur majeur dans l’optimisation des flux de travail et la réduction des interruptions de chantier. Voici un exemple concret : la coentreprise ARGE, responsable du projet de réaménagement de la gare de Berne, a utilisé le logiciel de gestion des actifs de Timly pour coordonner près de 2 500 équipements et machines, issus de différents partenaires de location.

Grâce à Timly, ARGE a pu obtenir une vue d’ensemble précise de ses actifs, éviter les retards et mieux contrôler les coûts d’un projet d’envergure estimé à 1,22 milliard de francs suisses. Découvrez le projet complet ici.

Les projets de construction sont confrontés à une multitude de risques susceptibles d’engendrer retards, dépassements budgétaires et problèmes de sécurité. Pour assurer une gestion efficace, il est important de bien comprendre ces risques afin de pouvoir les anticiper et les atténuer.

Voici un aperçu des principaux types de risques rencontrés dans le secteur de la construction, ainsi que des pistes pour les gérer :

• Risques liés à la sécurité : les accidents et blessures sur les chantiers restent une préoccupation majeure. Ils peuvent résulter de défaillances d’équipement, de mauvaises pratiques ou d’un manque de formation. La prévention passe par des protocoles stricts de sécurité, des inspections régulières et une culture du risque partagée.
• Risques financiers : les dépassements de budget ou la volatilité des prix des matériaux peuvent peser lourdement sur les ressources. Une planification financière rigoureuse, des clauses contractuelles claires et des marges de sécurité sont indispensables pour limiter l’impact de ces imprévus.
• Risques environnementaux : catastrophes naturelles, conditions météorologiques extrêmes ou encore exigences réglementaires complexes peuvent affecter sérieusement le calendrier d’un projet. Une bonne évaluation des risques spécifiques au site et une veille réglementaire permettent de mieux s’y préparer.
• Risques juridiques : les litiges contractuels, les retards d’autorisations ou le non-respect des normes peuvent entraîner des délais coûteux et nuire à la réputation de l’entreprise. Des contrats bien rédigés, un suivi juridique rigoureux et une documentation claire sont des leviers clés pour limiter ces risques.
• Risques liés à la gestion de projet : mauvaise allocation des ressources, planification défaillante ou retards dans la chaîne d’approvisionnement peuvent ralentir l’avancée du chantier. L’utilisation d’outils de planification, le suivi en temps réel et une communication fluide entre les parties prenantes sont essentiels pour garder le cap.

En résumé, identifier et comprendre ces différents types de risques permet aux équipes de mettre en place des stratégies de prévention efficaces, condition essentielle pour mener à bien un projet de construction, dans le respect des délais, du budget et des normes en vigueur.

Pour mettre en place un plan de gestion des risques efficace dans un projet de construction, il suffit de suivre une démarche méthodique qui repose sur plusieurs étapes clés :

• Définir les objectifs et la portée du projet, en veillant à ce qu’ils soient alignés avec les priorités globales telles que la maîtrise des coûts, la sécurité et le respect des délais. Cette base permet de structurer une approche cohérente de la gestion des risques.
• Clarifier les rôles et les responsabilités de chaque acteur du projet. Cela implique de désigner un gestionnaire des risques chargé de superviser le dispositif global, tout en s’assurant que les superviseurs, chefs de chantier et sous-traitants prennent en charge les risques spécifiques à leurs domaines (ex. : sécurité des équipements, conformité sur site).
• Mettre en place des protocoles de suivi et de communication, pour garantir une circulation fluide de l’information et éviter les zones d’ombre entre les équipes. Une communication claire et transparente entre toutes les parties prenantes est essentielle pour gérer efficacement les imprévus et limiter les malentendus, notamment dans un environnement aussi complexe que celui de la construction.

Intégrer des outils de suivi en temps réel, capables de détecter rapidement des risques comme les intempéries, les retards d’approvisionnement ou les dérives budgétaires, peut s’avérer indispensable. En s’appuyant sur des tableaux de bord dynamiques et des audits réguliers, les entreprises peuvent visualiser les tendances, ajuster leur stratégie en continu, et ainsi renforcer l’efficacité de leur plan de gestion des risques.

Le transfert des risques, via des assurances ou des clauses contractuelles spécifiques, permet de se prémunir contre les imprévus comme les accidents ou les retards. En confiant une partie des responsabilités aux sous-traitants ou aux fournisseurs, les entreprises réduisent leur propre exposition financière.

Une planification rigoureuse est également indispensable. Elle repose notamment sur des évaluations de site approfondies et la mise en place de plans d’urgence, afin d’identifier les problèmes potentiels en amont et d’éviter qu’ils ne prennent de l’ampleur au cours du chantier.

La collaboration entre les parties prenantes est un autre levier de réduction des risques. En favorisant un travail en équipe, par exemple via des coentreprises ou une responsabilité partagée, les entreprises renforcent la cohésion, réduisent les malentendus et limitent les conflits contractuels.

En combinant ces différentes stratégies, les professionnels de la construction peuvent non seulement mieux anticiper les risques, mais aussi garantir une exécution plus fluide, plus sécurisée et plus conforme de leurs projets.

Une gestion efficace des risques dans les projets de construction présente de nombreux avantages, tels que l’amélioration des taux de réussite des projets, la réduction des pertes financières et des retards, ainsi que l’amélioration de la sécurité et du respect de la législation. Elle favorise la fluidité des opérations et renforce la confiance des parties prenantes en répondant de manière proactive aux incertitudes.

En mettant l’accent sur la gestion des risques dans la construction, les entreprises peuvent minimiser les pertes financières dues aux dépassements de budget ou aux perturbations, ce qui garantit une meilleure allocation des ressources et un meilleur contrôle des coûts.

Un plan efficace de gestion des risques dans la construction permet non seulement de préserver les finances du projet, mais aussi de protéger les travailleurs en minimisant les accidents et en garantissant le respect des réglementations. En fin de compte, cela réduit les responsabilités de l’entreprise et de l’ensemble du secteur de la construction.

Le gestionnaire des risques joue un rôle central dans la réussite des projets de construction. Il est chargé d’identifier, d’évaluer et d’atténuer les risques tout au long du cycle de vie du projet, afin d’en garantir la fluidité et la conformité. Cela passe par des analyses approfondies, le suivi rigoureux des normes de sécurité et des réglementations, ainsi que la mise en œuvre des stratégies définies dans le plan de gestion des risques.

En collaborant étroitement avec les différentes parties prenantes, il veille à ce que les actions de prévention soient parfaitement alignées avec les objectifs du projet, contribuant ainsi à une gestion proactive et intégrée des risques.

Mais au-delà de l’aspect technique, ce rôle exige d’excellentes compétences relationnelles, notamment en communication et en résolution de problèmes. Le gestionnaire des risques doit en effet pouvoir coordonner efficacement les équipes, dialoguer avec les entrepreneurs et intervenir rapidement face à des imprévus comme des perturbations logistiques ou des défauts de conception.

Sa présence apporte une réelle valeur ajoutée : moins de retards, moins de pertes financières, moins d’accidents. En intégrant la gestion des risques dans les opérations quotidiennes, il renforce la résilience et la responsabilisation des équipes, tout en contribuant au respect des délais et du budget.

À long terme, cette fonction renforce la maturité organisationnelle en matière de gestion des risques, améliore la crédibilité de l’entreprise et participe à sa réussite durable dans un secteur exigeant. Un gestionnaire des risques compétent et impliqué est un réel pilier stratégique pour tout projet de construction bien mené.